Moin Moin!
Pris par d'autres occupations davantage rémunératrices (vous savez qu'il est possible de soutenir cette newsletter en me payant un café, n'est-ce pas ?), je n'ai pu me mettre en route que lentement et tardivement pour la rédaction de ce 37e numéro.
Une situation qui n'est pas sans faire écho au titre que Hambourg vient de décrocher. Il y a quelques jours, la ville hanséatique a en effet été désignée capitale allemande des embouteillages ! A égalité, pour être honnête, avec Wiesbaden, selon des données issues du TomTom Traffic Index. Alors faut-il un « convoi de la liberté » pour libérer Hambourg de ses bouchons ? Ou faut-il développer les autres modes de transport ? Après la WaCaBa, la péniche électrique, je reviens cette semaine sur les développements de la bicyclette, à laquelle je me suis converti à la faveur de la crise sanitaire (et d'un trajet domicile-travail autrefois pas désagréable le long de l'Aslter).
Viel Spaß beim Lesen et à dimanche prochain !Arthur Devriendt
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La crise sanitaire « a une forte influence sur la mobilité des personnes. » Cette phrase peut sembler être une évidence désormais un peu facile, mais il est toujours marquant de voir quelle évolution on a connu, quand on sait l'inertie qui marquait jusque-là l'évolution des comportements de déplacement. Cette phrase, elle est tirée d'un document présentant les chiffres 2021 du vélo à Hambourg, diffusé lors d'une conférence de presse virtuelle organisée début février.
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Le premier chiffre peut apparaître décevant pour les adeptes de la petite Reine : entre 2020 et 2021, le trafic cycliste a baissé de 8%. Mais 2021 était une année record. Sur une période de temps plus longue, la tendance à la hausse est encore fortement marquée. Ainsi entre la période où le COVID n'existait pas encore et aujourd'hui, Hambourg a vu la pratique de la bicyclette croître de 23%. Pour l'administration en charge des transports, « la pandémie agit globalement comme un accélérateur de la tendance à l'accroissement du trafic vélo ». Pour encourager cette pratique et la rendre possible, encore faut-il des infrastructures. Ici, un « objectif ambitieux » est annoncé : de 60 à 80 kilomètres de nouvelles bandes et pistes cyclables (ou leur rénovation) par an. En 2021, ce chiffre était légèrement en-dessous, avec 56 kilomètres. A l'heure actuelle, tous types confondus, la ville dispose de plus de 56 000 kilomètres adaptés à l'accueil des « vélotafeurs » et « cyclotouristes ». Au classement des arrondissements, c'est Wandsbek qui arrive en tête avec légèrement plus de 14 000 kilomètres.
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Parmi ces infrastructures, les services de la ville se sont particulièrement attachés à développer, en milieu urbain dense, les pistes cyclables protégées (protected bike lanes - voir l'image ci-dessus). Celles-ci séparent de manière physique, par une bordure, les vélos des autres usagers. Implantées récemment en différents espaces de la ville, elles vont devenir, est-il précisé, « l'outil standard d'aménagement sur les routes principales ». Aujourd'hui, on en comptabilise déjà plus de 1000 kilomètres. Par ailleurs, pour relier les différents espaces à l'échelle de la métropole entière, l'administration promeut ce qu'elle appelle les véloroutes. En 2021, 23 nouveaux kilomètres ont été créées, portant le total à 14 itinéraires, représentant environ 280 kilomètres (voir le schéma ci-dessous).
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En plus des infrastructures, le document, s'il ne détaille pas l'ensemble des services qui pourraient s'adresser aux cyclistes, revient sur la question du stationnement. En 2021, la ville de Hambourg a installé plus de 2200 arceaux sur l'espace public, ainsi que 1000 places de stationnement relais, portant le total de ces dernières à 25 200. L'objectif affiché pour 2030 est de 40 000. En face de ces efforts en faveur du vélo, le document, qui n'aborde pas les éléments financiers de cette politique, pointe la diminution du trafic automobile. En diminution légère depuis l'an 2000, celui-ci a connu une chute de 19% entre la période « avant Covid-19 » et aujourd'hui. Et vous, vous vous déplacez comment à Hambourg ? A vélo ou dans les embouteillages ?
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À partir de ce lundi 14 février, les inscriptions sont ouvertes pour le traditionnel ménage de la ville, «Hamburg räumt auf!». Celui-ci aura lieu du 25 mars au 3 avril, toujours en équipes : rameutez vos voisins, collègues ou familles et lancez-vous !
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Envie de voir un film allemand au cinéma ? Sur les écrans français, est sorti mercredi dernier «Große Freiheit» (Great Freedom) de Sebastian Meise. Un titre qui reprend le nom de la célèbre rue de Hambourg pour un film qui parle de l'homosexualité et de son interdiction dans l'Allemagne d'après-guerre, porté par (le toujours très bon) Franz Rogowski.
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Des avantages pour les bénévoles
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L'assemblée de Hambourg va se pencher, mercredi 16 février, sur l'éventuelle mise en place d'une carte avantages, pour récompenser les personnes qui s'engagent dans les associations de la ville. En Allemagne, déjà 13 Länder ont mis en place un tel dispositif.
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Le coin des idées et des initiatives
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Né en septembre 1891 à Hambourg, Hans Albers est devenu par son imposante filmographie d'avant et après-guerre, muette et parlante, une véritable idole populaire dans sa ville natale, et au-delà, en Allemagne toute entière. Figure de Hambourg, où prennent place plusieurs des films célèbres dans lesquels il a joué («Große Freiheit Nr. 7», «Auf der Reeperbahn nachts um halb eins», «Das Herz von Sankt Pauli»...) et où il a été enterré, Hans Albers a néanmoins vécu une longue partie de sa vie près de Munich, à Garatshausen, où il avait fait l'acquisition d'un grand terrain et d'une villa. Un ensemble propriété du Land de Bavière depuis 1971, qui envisage désormais de le céder à l'université technique de Munich. Face à ce projet, deux habitantes ont lancé une pétition pour maintenir le caractère public du lieu et y organiser des événements culturels.
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Un bureau citoyen dans la HafenCity
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En dernier, le quartier de la HafenCity fêtait les 20 ans de sa «première pierre». Alors que ce projet a pu être critiqué pour son caractère élitiste ou orienté vers les projets les plus spéculatifs, de plus en plus d'initiatives tentent d'y insuffler une vie démocratique locale, à l'image du projet de «Bürgerbüro».
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En pleine crise diplomatique, le Graceful, un yacht de Vladimir Poutine, mouillait tranquillement dans le port de Hambourg. A peine le cas a-t-il révélé que le bateau avait déjà levé l'ancre, peut-être par crainte d'être concerné par les sanctions qui frapperaient la Russie en cas d'invasion de l'Ukraine.
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Depuis hier samedi, les commerces de détail sont accessibles à nouveau avec un seul masque de protection. La règle dite du 2G, équivalent du passe vaccinnal, n'est plus en vigueur. Une mesure demandée, encore la veille de l'annonce, par les représentants de la Chambre de commerce de Hambourg.
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Avec 58 mètres de haut, le bunker de la Feldstraße a fini sa réélévation. Sur le chantier, l’heure est à l’aménagement intérieur. Prévue initialement en 2021, la livraison finale devrait avoir lieu cette année. Le budget a été dépassé de 35 millions.
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Alors que les appels téléphoniques et les visites se sont multipliés ces derniers jours entre leaders américains, européens et russes, la Présidente du parlement de Hambourg, Carola Veit, s'est rendue cette semaine à Saint Pétersbourg, partenaire de la ville hanséatique depuis 1957.
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Dans mes oreilles - La playlist du Elbjazz
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Après une édition 2021 100% en ligne, le festival Elbjazz revient les 3 et 4 juin en « présentiel » ! La programmation a été dévoilée cette seamine. Melody Gardot, Lady Blackbird et Youn Sun Nah seront notamment de la partie. Du côté des artisites originaires de Hambourg, on pourra s'attarder sur le trio de jazz SASKYA ou, dans un autre registre, sur la réunion de Thomas D., membre des Fanta 4, avec les KCBS. Et vous, avez-vous déjà acheté vos billets ?
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